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Journal de l'ecouteur de pluie
15 décembre 2009

La nuit a la porte des bruits-Vagues noires

La nuit a la porte des bruits

Il est des soirs ou rien ne vous amene a dormir et ou dormir ne sert de rien. Le calme se pose et vous submerge, la nuit s’allonge et le temps semble l’elargir en un immense mouvement noir d’encre sans reflets…

Je sens cette immensite grandir en moi depuis le fond de mon etre et s’emparer de chaque endroit de mon corps. Elle devient la cloche resonnant tous les sons de l’univers. Je ne parle plus, je ne pense pas, je ne crois plus, je suis dans l’ivresse du mouvement.. Comme si de chaque petit trou de ma peau coulait le liquide noire et gluant qui forme des signes sur ces feuilles.

Mais parfois je doute. Je me sens une feuille, fouettee par le vent. Froisse par des mains invisibles. La face de mon corps est trop translucide.

Il n’y a pas de racines pour me retenir. Les racines ont ete arrachees deja longtemps. Je n’y crois plus, je n’y retourne plus parce qu’elles n’existent plus… Lentement, elles ont pourries et sont devenus molles, jusqu’a se meler a la terre et disparaitre enfin… Il n’en reste que des images qui deviennent de plus en plus legeres et qui finissent par virevolter au dessus de tout ca…

Puis le soleil du crepuscule d’automne se glissa vers moi un soir. Et je veux le suivre jusqu’a la ligne de l’horizon. Sur l’autre face du monde. Derriere moi, le vent soufflant me pousse a voler, a m’envoler…

La force de vivre m’a pris au cou. Je sens sa poignee me serrer vivement encore. Je suis attache a ce souffle jusqu’au dernier. Quand un instant on voit la lumiere, la verite qui nous effleure sans ombre alors on se sent etre enfin.

____

Vagues noires

A l’heure ou la Lune blanchit

et monte dans le ciel,

je me perds ,

seul,

encore,

au milieu de cet ocean de mensonges qui fait des remous dans mon coeur.

Le choc me bouleverse

m’envahit de toutes parts.

Je ne sens rien. Mais tout me rend triste ce soir.

J’ai une vague a l’ame… Les noires marees affluent et refluent comme de la mauvaise bile.

Mon coeur est vide comme une coquille de noix, seul comme un enfant qui s’ennuie.

Ma chambre est froide et les murs blancs, le sol resonne de mes pas lourds de nostalgie.

Sur la table s’entassent les restes d’un repas entre amis que je n’ai pas eu la force de debarrasser.

Frigide, le craquement de l’aiguille qui frappe mes journees, vides, insensees.

Journees resonnantes d’espoirs, de souvenirs et de desespoirs,

l’attente d’une simple visite.

Je voudrais qu’entre ces quatre murs retentisse cette voix…

Celle des ages que j’ai tant aime…

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